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Perturbateurs endocriniens

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Définition – Mécanismes d’action

Le système endocrinien

Le système hormonal (ou endocrinien) est constitué de glandes (thyroïde, ovaires, testicules, hypophyse, pancréas, etc.) qui sécrètent des hormones (œstrogènes, testostérone, insuline…). Ces hormones sont libérées dans la circulation sanguine et jouent des rôles clés dans de nombreuses fonctions essentielles de l’organisme : développement du fœtus et de l’enfant, reproduction, métabolisme, régulation de la glycémie, etc.

 

Système endocrinien humain : glandes et principales hormones

Les perturbateurs endocriniens

La définition des perturbateurs endocriniens communément admise est celle proposée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2002 (mise à jour en 2012) :
« Un perturbateur endocrinien (PE) désigne une substance ou un mélange qui altère les fonctions du système endocrinien et de ce fait induit des effets néfastes dans un organisme intact, chez sa progéniture ou au sein de (sous)-populations ».

 


Cette définition a récemment été reprise dans le règlement délégué (UE) n°2023/707 qui introduit de nouvelles règles de classification et d’étiquetage pour les perturbateurs endocriniens.


Pour qu’une substance soit identifiée comme perturbateur endocrinien, trois critères doivent être réunis : la substance possède une activité endocrinienne, elle produit un effet néfaste sur la santé et il existe un lien biologique plausible entre l’activité endocrinienne et l’effet adverse.

Les mécanismes d’action

Les perturbateurs endocriniens agissent selon trois mécanismes principaux. Ils peuvent :

  • imiter l’action d’une hormone et provoquer des réactions inopportunes de l’organisme,
  • bloquer l’action d’une hormone en l’empêchant d’agir sur ses cellules cibles,
  • perturber la production, le transport, l’élimination ou la régulation d’une hormone ou de son récepteur.
     

Les perturbateurs endocriniens présentent d’autres particularités. A la différence de la plupart des substances chimiques « classiques », les effets engendrés par les perturbateurs endocriniens ne semblent pas nécessairement liés à la dose reçue par un individu. Certains effets pourraient apparaître à de faibles doses, diminuer lorsque les doses sont augmentées et s’accentuer à nouveau pour des doses plus élevées. C’est ce que l’on appelle une relation dose-réponse non monotone.

Par ailleurs, les effets des mélanges de perturbateurs endocriniens apparaissent complexes. L’exposition à un mélange de plusieurs perturbateurs endocriniens pourrait avoir des effets très différents de l’exposition aux substances seules. On parle alors d’« effets cocktail » : leurs effets pourraient s’additionner, se renforcer ou au contraire s’inhiber.

Perturbateur endocrinien ou pas ?

Toutes les substances qui ont une activité endocrinienne ne sont pas forcément qualifiées de perturbateurs endocriniens. Le système hormonal dispose en effet de mécanismes de régulation qui permettent à l’organisme d'éviter la survenue d'effets délétère. Le terme « perturbateurs endocriniens » ne concerne donc que les substances entraînant un effet nocif ou une pathologie chez l’organisme exposé.
 
De même, toutes les substances toxiques pour la reproduction ne sont pas nécessairement des perturbateurs endocriniens. C’est le cas par exemple de certains éthers de glycol dont la toxicité sur la reproduction n’est pas induite par un mécanisme de perturbation endocrinienne. Ils n’appartiennent donc pas à la catégorie des perturbateurs endocriniens.

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Mis à jour le 28/05/2025