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Rouget du porc

Erysipelothrix rhusiopathiae.

Sommaire de la fiche

Édition : février 2025

Pathologie Guide de lecture

  • Nom de la maladie

    Rouget (du porc), ou érysipélatoïde ou érysipélotrichose

  • Synonyme(s)

    • Erysipéloïde de Baker-Rosenbach
    •  maladie des poissonniers.

Transmission

Mode de transmission

La contamination se fait soit par inoculation cutanée accidentelle (blessure, égratignure, piqûre par esquille d’os ou arête de poisson, ou écailles…) soit par souillure d’une plaie préexistante.

Pas de transmission interhumaine.

Période de contagiosité

Sans objet.

La maladie [1]

Incubation

12 à 48 heures (maximum 10 jours).

Clinique

1, 3

La pathologie induite par la bactérie peut aller de l’infection locale à une atteinte systémique.

La forme cutanée localisée ou érysipéloïde

La plus courante, elle se présente comme une dermo-hypodermite non nécrosante aigüe : plaque érythémato-œdémateuse rouge violacée (érysipeloïde), au site d’inoculation, accompagnée de douleurs et de brûlures. Une adénopathie satellite est possible. La fièvre est présente dans environ 10 % des cas. L’évolution naturelle est une évolution centrifuge de la lésion pouvant s’accompagner d’une guérison spontanée en 3 à 4 semaines.

La forme cutanée diffuse

Plus rare et plus sévère que la première.

Il s’agit de l’apparition à distance de la lésion initiale, d’autres lésions érysipéloïdes ou de l’extension de la première lésion. S’accompagne de signes généraux plus marqués tels que fièvre, arthromyalgies, céphalées.

Les formes systémiques

Sont rares.

La complication la plus grave est l’endocardite infectieuse (endocardite aortique, plus fréquemment), dont la mortalité est plus élevée que celle des autres endocardites bactériennes (33 à 38 %).

Des formes de bactériémies sans endocardites sont également décrites.

Autres formes :

Des atteintes articulaires de type arthrites septiques sont décrites.

Description d’un cas possible d’infection respiratoire chez une personne immunocompétente travaillant en contact avec des vaches dans un parc animalier 4.

Diagnostic

Le diagnostic clinique est évoqué devant le contexte de survenue des lésions cutanées dans un cadre professionnel 3.

Il peut être confirmé par l’isolement de la bactérie à partir de prélèvements microbiologiques 3 :

  • prélèvement à l’aiguille fine (notamment de phlyctène) ou de pourtour de lésions, ou encore biopsie cutanée ;
  • dans les formes systémiques des hémocultures peuvent être réalisées 1, 5 ;
  • dans les formes articulaires: culture de liquide articulaire.

L’identification est possible par 2 :

  • culture : E. rhusiopathiae n’est pas une bactérie de croissance particulièrement difficile ;
  • méthode moléculaire de type PCR, même si son usage est plus répandu en médecine vétérinaire. Des études soulignent l’intérêt de la PCR ARN 16 S en médecine humaine.
Traitement

Naturellement, très sensible aux bêta-lactamines, aux tétracyclines et macrolides même si certaines souches peuvent être résistantes à la pénicilline 1.

En France, administration de pénicilline A (amoxicilline) ou d’un macrolide, ou de doxycycline pendant 5 jours si forme locale 3.

Populations à risque particulier

Terrain à risque accru d'acquisition

RAS

Terrain à risque accru de forme grave

Terrain à risque accru de forme systémique : pathologie hépatique chronique, cirrhose hépatique, consommation excessive d’alcool ; diabète. Cardiopathie pré-existante pour l’endocardite 2, 6.

Cas particulier de la grossesse
Pas de spécificité.

Immunité et prévention vaccinale

Les infections à Erysypelothrix chez l’Homme ne semblent pas induire d’immunité protectrice. La présence des anticorps est inconstante et le plus souvent transitoire 1.

Immunité naturelle

Non.

Prévention vaccinale
Vaccin non disponible.
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