Infection à herpès virus B

Tout sujet victime de morsure, griffure, crachat ou d'accident exposant au sang (AES) ou ayant eu un contact muqueux ou sur peau lésée avec de la salive ou des liquides biologiques ou pièces biopsiques du système nerveux central d’un macaque infecté, ou avec des cultures cellulaires ou blessure avec un objet contaminé ( cage…).

Personnels des centres de primatologie, de laboratoires de cultures cellulaires ou de tout laboratoire utilisant des macaques.
Métiers en contact avec des macaques essentiellement, tels que vétérinaire, animalier, personnel de nettoyage, personnel des parcs d’exposition ou de présentation d’animaux (zoo, cirques, etc.).
Voyages en zone d’endémie (Asie).

Agir le plus vite possible (si possible dans les minutes qui suivent) 2, 3 :

• en cas de morsure : nettoyage de la plaie à l’eau et au savon en laissant saigner sous le robinet, désinfection avec de l'eau de javel à 9° chlorométrique fraichement diluée à 1/5^ème ou polividone-iodée, ou Cchlorhexidine. L’important est la rapidité et la durée du nettoyage /désinfection (au moins 15-20 mn) ;
• en cas de projection oculaire : lavage oculaire ou bain oculaire avec solution antiseptique, dont tous les laboratoires devraient être équipés, pendant 15 minutes.

Adresser le plus rapidement possible vers un service d’infectiologie (la prévention de l'encéphalite à herpès virus B doit être mise en œuvre dans les heures qui suivent la morsure).

En cas d'accident d'exposition, il est important d'obtenir du responsable sanitaire de l'animalerie des informations sur l'animal en cause (espèce, origine, statut sérologique, clinique...).

Les produits biologiques les plus à risques sont : tissus nerveux, larmes, salives, urines, fèces, sécrétions génitales. 

Risque maximum si lésions du macaque (vésicules), primo-infection herpétique.
Sont à haut risque les piqûres/blessures profondes ; les blessures profondes au niveau de la face, du cou et du thorax, ainsi que les projections oculaires (proximité du SNC).

En contexte de laboratoire de recherche en France, les macaques utilisés (Macaca fascisularis et Macaca mulatta) doivent être issus d'élevages habilités qui assurent une surveillance de l'herpès virus B au niveau sérologique et mettent en place des colonies fermées séronégatives. Les colonies d'élevage (M.fascicularis) implantées à l'Ile Maurice sont reconnues indemnes d'herpès virus B. Attention aux macaques qui proviendraient de colonies asiatiques (Viêtnam, Chine, Cambodge, Indonésie...) qui, même si elles pourvoient en animaux séronégatifs (cf. exigences sanitaires à l'import de l'Arrêté du 19 juillet 2002 modifié par l'Arrêté du 23 septembre 2013), ne peuvent être considérées indemnes d'herpès virus B.
Risque d'exposition lors de la manipulation de tissus simiens ou de cultures cellulaires.

Le port d'équipement de protection individuelle (gants, lunettes...) permet de diminuer le risque de transmission.

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Avis spécialisé sans délai auprès d'un infectiologue qui décidera de la nécessité de donner une prophylaxie (valaciclovir per os pendant 2 semaines).

Confirmer par des tests de biologie moléculaire la présence du virus chez le singe (non disponible en France) : se rapprocher de l'Agence régionale de santé (ARS) ou de la Direction départementale  de la protection des populations (DDPP) pour avoir les coordonnées d’un laboratoire qui effectue ce type d’analyse).

Consulter en urgence en cas d'apparition de signes cliniques, en mentionnant l’exposition.

En l’absence de laboratoire réalisant de test spécifique en France, une recherche par métagénomique sera envisagée.

Éviter les contacts avec les parties de la peau lésées du sujet exposé jusqu'à cicatrisation.